Programme et suppression de courses : l'avis des Propriétaires au Galop
- Syndicat Propriétaires
- 12 déc. 2022
- 3 min de lecture
" Fin novembre, des questions cruciales et des décisions qui le sont tout autant ont articulé l’ordre du jour du Conseil d’Administration de France Galop. En amont de ce Conseil, Thierry Ravier, président délégué de notre Association et membre du Conseil du Plat a convoqué un conseil extraordinaire avec pour objectif de faire entendre sa voix (celle du Conseil) au sujet du programme et de la suppression de courses. Gilles Lorenzi, président de l’Association des Propriétaires du Sud-Ouest a également travaillé dans ce sens au sein du Conseil de l’Obstacle. Grâce à ces interventions conjuguées et à celle de la Commission des régions, au niveau national et régional, le nombre de courses non-reconduites en 2023 est finalement plus faible* qu’il ne l’aurait été sous les seules recommandations du conseil Veltys, mandaté par France galop. Nous nous réjouissons d’avoir pu faire reculer le chiffre annoncé, mais le travail est encore long et d’autres problématiques liées au programme ne sont pas encore réglées.
Notre maillage territorial est une force, et non un handicap. Dès lors que nous réapprenons à l’utiliser. Effectuer quelques changements ici et là et faire des ajustements n’est plus envisageable. Il faut refondre le programme des courses en incluant (vraiment) toutes les régions et en nous focalisant notamment sur les grands bassins d’emplois. Pour redessiner le calendrier des courses, les grandes villes de France doivent être privilégiées afin de pouvoir jouer un rôle leader dans leur région. C’est en leur cœur que se trouve notre avenir, c’est là que nous pourrons poursuivre l’ouverture nécessaire vers le grand public, nous défaire de l’entre-soi. C’est grâce au dynamisme des grandes villes que nous susciterons de nouvelles vocations, que nous recruterons de nouveaux propriétaires et de nouveaux turfistes.
Les membres du Conseil d’Administration de France Galop se sont penchés sur la répartition des réunions sur le territoire. Il a été noté dans le communiqué de presse : « Le Conseil d’Administration de France Galop d’octobre avait acté le principe d’un ajustement de l’offre de courses sur le calendrier et le programme 2023, afin de redynamiser les partants Premium. Lors de ce même Conseil d’Administration, il avait également été validé le transfert de 4 réunions Premium du Sud vers le Nord : trois réunions du Centre-est sont affectées dans l’Ouest et la région parisienne, et une réunion du Sud-Est est positionnée en région parisienne. »
Or, nos hippodromes sont nos vitrines. Ils offrent à la filière la possibilité de se faire connaître, aux courses d’être vécues ; ils permettent l’immersion, l’expérience et sont nécessaires au renouvellement et à la pérennisation du propriétariat. Notre programme doit continuer d’offrir à chaque cheval et quelle que soit sa catégorie, l’opportunité de s’exprimer dans sa région. Cela devrait être une évidence, ça l’est en tout cas pour le grand public (bien-être équin) et pour la préservation de l’environnement. Encore une fois, nous le voyons, créer un programme qui permette à chacun de courir dans sa région rejoint la nécessité qu’a notre filière de rester ouverte au monde.
Maintenant, évidemment, il faut pouvoir remplir les champs de partants. Les épreuves qui se courent à moins de huit chevaux coûtent à l’Institution et elles doivent être les moins nombreuses possible. Pour cela, en dehors des suppressions qui, comme on pourrait le penser de prime abord, gonfleraient automatiquement les listes des partants, il existe d’autres perspectives : par exemple, si les allocations à catégories égales étaient les mêmes dans toutes les régions, le tissu de propriétaires se densifierait et nous aurions suffisamment de partants sur tout le territoire ! Et en ce qui concerne les courses de plat, les économies réalisées par la suppression des courses seront réinjectées dans les handicaps, nous pensons que la priorité est surtout qu’elles doivent rester dans leur région.
Dans cette logique, nous estimons que les 10 millions d’euros supplémentaires alloués à l’enveloppe des encouragements en 2023 (+3,7% par rapport à 2022) devront être équitablement répartis. Pour toute question liée au programme, nous devons étudier une refonte en profondeur en conservant toujours à l’esprit qu’il ne pourra être viable qu’en s’appuyant sur les deux composantes essentielles de la filière : les propriétaires et les parieurs, ses principaux pourvoyeurs de fonds. "
Serge Tardy, Président Dans la dernière newsletter adressé aux membres de l'Association
* France Galop a validé pour 2023 la suppression de 87 courses en obstacle, dont 74 sur les hippodromes qui courent en Premium et 13 sur des hippodromes courant exclusivement en P.M.H. La maison mère a également validé la suppression de 63 courses en plat, dont 33 sur les hippodromes qui courent en Premium et 30 sur des hippodromes courant exclusivement en P.M.H.
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